L’enseignement de l’histoire est essentiel pour comprendre notre passé et construire notre identité. Mais quelque chose d’inquiétant se profile à l’horizon : les cours d’histoire perdent du terrain dans les programmes scolaires. Essayons de décortiquer ce phénomène inquiétant.
L’évolution des programmes scolaires : les matières qui gagnent du terrain
D’un côté, on assiste à une montée en puissance des matières dites “utiles” pour le marché du travail, comme les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM). Celles-ci prennent de plus en plus de place, aux dépens des sciences humaines. Cela peut sembler judicieux si l’on souhaite préparer les élèves pour des carrières bien rémunérées, mais cela ne devrait pas être fait au détriment de notre compréhension du monde.
Certains systèmes éducatifs ont réduit les heures consacrées à l’histoire, voire supprimé certains modules jugés trop spécialisés ou controversés. Un rapport de l’UNESCO de 2021 montre qu’environ 30% des lycées européens ont diminué le nombre d’heures dédiées à l’histoire au cours des dix dernières années. C’est un chiffre qui laisse perplexe.
Les conséquences sur notre compréhension du passé et de notre identité collective
Nous oublions trop souvent que l’étude de l’histoire nous aide à éviter de répéter les erreurs du passé. Sans une compréhension riche et nuancée des événements historiques, nous risquons de devenir des citoyens ignorants, incapables de contribuer de façon éclairée aux débats publics ou aux décisions politiques.
De plus, l’histoire est une composante vitale de notre identité collective. Elle nous relie à nos racines et nous permet de mieux comprendre les autres cultures. Sans un enseignement solide de l’histoire, nous fermons la porte à un dialogue interculturel enrichissant, et cela pourrait exacerber les tensions sociales.
Comment revaloriser l’étude de l’histoire dans un monde en mutation rapide
Nous devons prendre des mesures efficaces pour revaloriser l’histoire dans nos écoles. Voici quelques recommandations :
- Incorporer des technologies innovantes : Utiliser des outils numériques interactifs pour rendre les leçons plus engageantes.
- Encourager les études interdisciplinaires : Lier l’histoire aux autres matières pour montrer sa pertinence dans divers contextes.
- Organiser des événements culturels : Ces initiatives permettent de rapprocher les élèves de leur patrimoine et de créer de l’intérêt.
En tant que journalistes et éducateurs, nous avons le devoir de défendre l’enseignement de l’histoire. Si nous ne le faisons pas, nous risquons d’élever une génération désengagée du passé, vivant dans un présent sans véritable fondation.
L’histoire n’est pas simplement une matière à cocher sur une liste d’examens. Elle est le fil conducteur de notre existence sociale et politique. Sauvegarder cet enseignement est d’une importance vitale pour former des citoyens instruits et responsables.